28 octobre 2005

Les enfants n'appartiennent qu'à leur future liberté.

Il ne vous reste qu à lire ce beau texte de Marie-Louise.

Dans Paris, il y a un quartier,
Dans ce quartier il y a une rue,
Dans cette rue il y a une école,
Dans cette école, il y a Sara et Luisa Maria; il y a aussi mes deux
enfants, Elies et Yasmine.
Sara et Luisa demandent une chose : vivre en toute tranquillité,
pouvoir continuer à fréquenter l'école de la rue Vauvenargues comme tant
d'autres enfants scolarisés ici en France.
Nous sommes nombreux aujourd'hui à lutter pour que l'obligation
scolaire ne soit pas une coquille vide mais une vraie mission allouée aux
représentants de notre pays, auprès de tous les enfants quelque soit leur
origine sociale ou culturelle.
Il y a de cela une cinquante d'années, Martin Luther King, un homme
d'exception, luttait contre les injustices et les discrimations dans le
pays où lui même avait vu le jour. Pour sauver son rêve il écrivit un
discours devenu célèbre : "I had a dream..."

Pour que ce rêve d'hier devienne le rêve de demain,
J'apporte mon soutien à la famille Sanchez Bedoya.


Alors que le tribunal était en train de délibérer, j'ai passé une
journée merveilleuse en compagnie de deux petites filles gaies, vivantes et
délicieuses. Un sourire, tel un papillon frêle et fragile, se posait de
courts instants sur leurs lèvres pendant que nous cheminions à travers
les rues du 18ème arrondissement, entre la Place Clichy et la rue
Vauvenargues. Le soleil illuminait leurs visages. Elles semblaient aimer
leur quartier avec ses cinémas, ses cafés, sesboutiques hétéroclites.
C'est leur
présent qui nous accompagnait et qu'elles retrouvaient tout le long de
cette promenade, à chaque coin de rue. Un quartier et une ville où
elles avaient plaisir à flâner en ma compagnie, même si pour elles l'heure
était grave et leur vie tendue sur le fil d'un rasoir.

Pour que Sara, Luisa Maria et leurs parents continuent d'arpenter les
rues du 18ème avec douceur, bonheur et fierté, pour que nous tous
résidents du 18ème, venus d'ici et d'ailleurs, nous puissions arpenter ces
rues sans honte ni reproche,
J'apporte mon soutien à la famille Sanchez Bedoya.

Pour que nous puissions partager ensemble d'autres rêves, au cinéma et
dans la vie réelle,
Pour que nous puissions préserver encore longtemps ce sourire d'enfant
- car qui oserait les leur reprendre ? -
J'apporte mon soutien à la famille Sanchez Bedoya.


A BIENTOT ET BON COURAGE A MELVA, CARLOS, LUISA MARIA et SARA
je suis de tout coeur avec vous !

Marie-Louise PIQUET
Enseignante en collège