19 octobre 2005

Hélène enseignante de Sara l'an dernier témoigne à son tour

Pour Sara, sa soeur et ses parents

Sara était dans ma classe l'an passé, et je suis très
triste aujourd'hui de voir qu'après cinq années
passées en France, on puisse "jeter" une famille hors
de nos frontières.
Si ses parents ont décidé de venir en France,
d'accepter un tel déracinement, de vivre si loin de
leurs propres parents, c'est que la Colombie est sans
doute comme sur les images diffusées par la presse,
un pays de violence et d'injustice. Où tous les
enfants ne sont pas scolarisés. J'imagine quelle
souffrance cela doit être de quitter le pays qu'on
aime malgré tout. Et quel désarroi aujourd'hui de se
voir refuser l'accueil ici.
J'ai encore confiance en mon pays et je souhaite de
tout coeur que la situation de la famille
Sanchez-Bedoya trouve une issue favorable.
Je viens d'écrire à Môssieur Sarkozy mais je doute que
le site du ministère de l'Intèrieur soit un vrai
espace de dialogue ! Je suis à la disposition du
comité de soutien pour me rendre où c'est nécessaire
pour soutenir Sara et sa famille dans leurs démarches.
Hélène Philippe