12 octobre 2005

Appel d'un grand-père et d'une grand-mère

Il y a quatre ans une famille colombienne persécutée dans son pays est venue se réfugier en France., où elle espérait pouvoir obtenir des papiers afin de s'insérer dans la société française ; en particulier leur deux enfants Louisa Maria 11 ans et Sarah 6 ans ont été scolarisées avec succès puisque Louisa Maria fréquente le CM2 cette année.

Or cette famille vient de recevoir un avis préfectoral de reconduite à la frontière (APRF), bien sûr elle a déposé immédiatement un recours mais celui-ci n'est pas suspensif et ce papa et cette maman ainsi que les deux petites risquent d'un jour à l'autre d'être renvoyés dans leur pays où des conditions de vie terribles les attendent.
Pour les enfants c'est la rupture brutale d'une scolarisation réussie.

Le cas de cette famille n'est hélas pas isolé, depuis quelques mois les actions préfectorales contre les étrangers se multiplient sans tenir compte des situations familiales, ni de l'intérêt des enfants enfreignant ainsi la loi Européenne ( sur les droits des enfants).

Pourquoi cet acharnement ? Ne serait-ce pas pour permettre à certains de nos ministres de ratisser les voix de l'électorat d'extrême-droite pour les prochaines présidentielles ? (ou bien ne serait-ce pas faire du populisme à bon marché ....)

Mais cette politique indigne de la France, terre d'asile, se heurte de plus en plus souvent à l'opposition courageuse de citoyens et de citoyennes leur mobilisation souvent organisée par RESF (réseau éducation sans frontières) a permis d'arracher plusieurs fois des enfants à la clandestinité et de continuer leur scolarité en France avec leur famille. Nous avons eu connaissance de l'appel relayé par Guy Bedos et Muriel Robin (signé par la Ligue des Droits de l'Homme et autres organisations) qui réclame "l'insurrection des consciences, pour une autre politique de l'immigration".

Louisa-Maria et Sarah ne doivent pas repartir dans un pays qu'elles ne connaissent qu'à peine. Elles et leurs parents doivent être autorisés à rester en France.

Yves et Monique